Le statut du français comme seule langue commune et officielle est la condition première pour assurer l’avenir du français au Québec, seul État francophone de l’Amérique du Nord, contribuant ainsi à la défense de la diversité culturelle dans cette ère de mondialisation. Assurer l’épanouissement et l’avenir de la culture et de la langue nationale est un droit fondamental du peuple québécois.
Au regard des faits, la situation actuelle du français est claire : le pouvoir d’attraction de l’anglais reste largement supérieur à celui du français. Le français est de moins en moins la langue commune. Alors que la population francophone est maintenant sous les 50 % à Montréal et sous les 80 % dans l’ensemble du Québec, il est impérieux qu’un mouvement national voit le jour.
Après plus de 35 ans d’existence, la Charte de la langue française doit être réformée en profondeur afin d’atteindre son objectif fondamental : faire du français la langue commune de toutes les Québécoises et de tous les Québécois. Nous devons tenir compte des nombreux changements qui se sont opérés depuis, tels : les nombreux jugements de la cour fédérale imposant des reculs en matière de droits prévus à la Charte québécoise de la langue française; la transformation de la société québécoise par une immigration plus nombreuse et diversifiée n’ayant pas toujours le français comme langue d’usage;
l’ouverture des économies de marché qui a transformé le monde des affaires où l’anglais occupe une place prépondérante.